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énergie fossile - Page 2

  • Le top 30 des centrales à charbon les plus polluantes d'Europe

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    La centrale à charbon de Boxberg en Allemagne. Photo AFP

    Le hit parade des centrales thermiques au charbon les plus polluantes de l'Union européenne : voilà un autre palmarès que celui de la Coupe du monde de football dont, pour une fois, en matière d'écologie (et de foot), la France sort la tête plus ou moins haute. Quant à l'Allemagne, si elle est toujours la championne, le motif est nettement moins glorieux qu'au foot : le pays d'Angela Merkel arrive en tête des pays équipés des centrales à charbon les plus polluantes d'Europe. Telle est la conclusion du rapport « Europe’s Dirty 30», publié mardi 22 juillet par le WWF, le Climate Action Network (CAN Europe),  le Bureau européen de l’environnement, HEAL et la Climate Alliance Germany.

    Plus grave, selon les ONG, les émissions de CO2 provenant des centrales thermiques au charbon dans l’Union Européenne minent les efforts entrepris dans la lutte contre les changements climatiques.  Voyons d'un peu plus près de quoi il retourne...

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    Le hit parade des centrales thermiques à charbon les plus polluantes. Infographie WWF

    L'Allemagne, première à égalité avec le Royaume-Uni

    Selon l'étude "Europe's Dirty 30"l'Allemagne et le Royaume-Uni comptent neuf des centrales classées les moins respectueuses de l'environnement en Europe, ce qui les place sur ce point en première place du classement. Viennent ensuite la Pologne, avec quatre centrales, l'Italie et la Grèce, avec deux sites chacun, puis les Pays-Bas, l'Estonie, l'Espagne et le Portugal, avec chacun une centrale recensée par ce classement. Le rapport indique en outre que, sur les trente sites européens les plus émetteurs en CO2, l'Allemagne compte quatre des cinq centrales thermiques à charbon les plus polluantes.

    centrale thermique,charbon,énergie fossile,gaz à effet de serre,ges,ong,ww,allemagne,europe,pologne,royaume-uni,réchauffement climatiqueLa palme de la centrale la plus polluante revient à la Pologne

    La Pologne, reçoit elle, la palme de la centrale la plus polluante pour le site de Belchatow (ci-contre). Les quatre suivantes  sont toujours situées sur le sol allemand: il s'agit des centrales du numéro deux allemand de l'énergie RWE de Neurath et de Niederaussem (ouest), suivies de celles du suédois Vattenfall à Jänschwalde et Boxberg (est).

    centrale thermique,charbon,énergie fossile,gaz à effet de serre,ges,ong,ww,allemagne,europe,pologne,royaume-uni,réchauffement climatiqueLa championne de la transition énergétique taclée par son addiction au charbon, pas par les renouvelables

    Attention, que l'on ne s'y trompe pas : les énergies renouvelables n'y sont pour rien ! Au contraire, selon les ONG, "les émissions allemandes seraient encore plus élevées aujourd'hui sans cette transition". Que l'on ne compte pas non plus sur les ONG pour fustiger l'Allemagne en l'incitant à revenir au nucléaire... L'étude souligne en effet que "la transition énergétique allemande fonctionne, [...] la baisse de l'électricité d'origine nucléaire a été plus que compensée par la croissance des énergies renouvelables" à grand renfort d'éolien et de solaire. Et ce, n'en déplaise à ceux qui ânonnent faussement, selon les ONG que l'Allemagne aurait davantage recours au charbon après sa décision de sortir du nucléaire d'ici à 2022...

    centrale thermique,charbon,énergie fossile,gaz à effet de serre,ges,ong,ww,allemagne,europe,pologne,royaume-uni,réchauffement climatiqueL'électricité allemande trop gourmande en charbon

    Ce qu'il y a, selon WWF, c'est que l'Allemagne, si elle compense la baisse du nucléaire par les énergies propres, maintient sa dépendance au charbon pour produire son électricité. "L'Allemagne consomme plus de charbon pour sa production d'électricité que n'importe quel autre pays de l'Union européenne, devant la Pologne et la Grande-Bretagne, respectivement deuxième et troisième". Et le revers bien connu de la médaille du charbon, ce sont les émissions de gaz à effet de serre.  Les centrales électriques à charbon, qui sont responsables de 70% des émissions de CO2 du secteur de l'énergie dans le monde, représentent encore environ un quart de la production énergétique au sein de l'UE, selon les chiffres de WWF.

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    Mais pourquoi cette passion dévorante pour le charbon, une énergie datée et reconnue comme ultra polluante ? Les ONG ont leur petite idée sur la question, on s'en doute :  "En Europe, de nombreuses centrales thermiques au charbon fonctionnent à plein régime ou presque, à cause du prix relativement bas du charbon par rapport au gaz. S'ajoute à cela la faiblesse du prix des quotas de CO2, qui ne joue plus son rôle pour orienter l'industrie vers une production moins polluante", expliquent-elles, en estimant que "la sortie du charbon doit être une priorité pour l'Europe".

    Et la France ?

    Si la France s'en sort plutôt bien sur le territoire national où elle ne compte plus l'ombre d'une seule centrale au charbon,  elle apparaît néanmoins avec EDF en bonne place dans le classement des ONG, en tant que propriétaire de deux centrale outre-Manche et d'une en Pologne. L'Hexagone, souligne l'étude, continue aussi à soutenir financièrement le développement du charbon dans le monde... Et toc, un boulet de charbon dans le jardin du pays champion de l'électricité nucléaire non émettrice de CO2.

    centrale thermique,charbon,énergie fossile,gaz à effet de serre,ges,ong,ww,allemagne,europe,pologne,royaume-uni,réchauffement climatiqueLe climat... et la santé

    En l'absence d'efforts supplémentaires, la grande utilisation de centrales à charbon dans certains Etats membres les plus peuplés comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni ne permettront pas à l'Europe de réduire ses émissions de gaz à effet de serre aussi rapidement que prévu et impératif,  affirme le WWF. "L’UE a besoin de se doter d’un cadre législatif plus ambitieux. Elle doit parvenir rapidement à une réforme structurelle de son marché de quotas d’émissions. Il en va de notre avenir climatique à tous, mais aussi de la santé de millions d’européens", conclut Pierre Cannet, responsable du Programme Climat et Energie au WWF-France (photo ci-dessus).

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Exploitation des gaz de schiste : non, c'est non

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    Delphine Batho, le 11 juillet 2012 à Paris Photo AFP

    Le gouvernement ne reviendra pas sur l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique, a déclaré aujourd'hui la ministre de l'Ecologie,  Delphine Batho sur BFM-TV et RMC.

    La France a banni en 2011 l'usage de cette technique controversée et jugée hautement polluante, mais le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait laissé entendre, début juillet, vouloir  "regarder" le dossier de l'exploitation des gaz de schiste sans toutefois le rouvrir.

    Une technique aux risques de dégâts considérables sur l'environnement et la santé

    "Le gouvernement maintient clairement et nettement sa position sur l'interdiction de l'exploitation des gaz de schiste, car nulle part dans le monde il n'a été prouvé que cette exploitation pouvait se faire sans dégâts considérables sur l'environnement et avec des risques importants pour la santé"", a déclaré Delphine Batho sur BFM-TV et RMC. "Rien aujourd'hui dans l'agenda du gouvernement n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique", a-t-elle ajouté.

    Des produits chimiques dans les nappes phréatiques

    Selon elle, comme pour les associations environnementales, ce qui pose problème c'est la technique utilisée pour explorer et exploiter ce type d'énergie fossile "avec des produits chimiques qui ensuite vont dans les nappes phréatiques".La ministre de l'Ecologie a estimé qu'Arnaud Montebourg avait posé une "réflexion intellectuelle, à partir de techniques futures qui en l'état actuel des choses n'existent pas". Les défenseurs des gaz de schiste, parmi lesquels Total et GDF Suez, font valoir que leur exploitation permettrait des créations d'emplois, comme aux Etats-Unis, et rendrait la France moins dépendante du gaz importé de l'étranger. Mais le gouvernement fait valoir qu'aucun pays n'a pu prouver que cette technique était sans conséquence sur l'environnement ou la santé.

    Pour la fin des dérogations à l'interdiction de l'épandage aérien de pesticides

    Interrogée par ailleurs sur la multiplication des dérogations à l'interdiction de l'épandage aérien de pesticides, délivrées récemment entre autres dans le Sud-Ouest, la ministre a affirmé qu'"il y a déjà moins de dérogations qu'il n'y en a eues précédemment et moi je souhaite qu'il n'y en ait plus du tout".

    Stéphane Le  Foll, le ministre de l'Agriculture, a-t-elle rappelé, "a annoncé une remise à plat" du sujet. Le 30 juin dernier, le gouvernement a interdit définitivement le Cruiser OSR, un pesticide utilisé pour le colza, dont plusieurs études ont confirmé les effets néfastes sur les abeilles

    Cathy Lafon